Plans de Béziers


 Les Plans sont superposables, permettant de voir l'évolution de la ville suivant les époques.

Les fortifications sont colorées en marron. Leurs tracés doivent être corrects, de même que les différentes portes de la carte du XVème. Par contre, je ne garantis pas l'exactitude du tracé intérieur de la ville. Celle-ci a, en effet, subit de nombreuses transformations au cours des siècles.

J'ai surtout extrapolé pour la carte romaine du IIIème siècle, bien que les axes des rues Française (rue Droite)/Casimir Peret, du 4 septembre/Viennet, voire rue d'en Vedel/rue des anciens combattants se soient maintenus au fil du temps et sans oublier la voie Domitienne qui traverse notre ville de part et d'autre. Les Romains avaient réorganisé la ville les premiers; puis en 1209, elle fut incendiée en grande partie et reconstruite.

Sous François 1er, on fit démolir les maisons de bois, jugées insalubres et dangereuses. Enfin de nouveaux axes furent percés en 1894 : la rue de la République et l'avenue Alphonse MAS (rue nationale). Il est intéressant de noter que si certains axes se sont maintenus, notamment à l'est de la ville : la voie Domitienne/avenue Saint Saëns et l'avenue Clémenceau, d'autres ne sont plus usités coté ouest, tel l'entrée par la montée de Canterelles ou Tourventouse. La plus grosse "perte" étant certainement l'axe de la rue Française/Casimir PERRET, dite "rue droite" qui reliait le cœur de la ville - la place du marché, devant la Mairie - à son cœur symbolique : l'église Saint Aphrodise.


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Plan de Béziers 2002 en JPG

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Plan de Béziers au XVème siècle en JPG
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(possibilité de Zoom avec le clic droit de la souris
et visionnage des principales portes de la ville)



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Plan de Béziers IIIème siècle en JPG
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Plan de Béziers Xème siècle en JPG
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Plan de Béziers au Xème siècle en Flash


AUTRES PLANS

Plan de Béziers fin XIXème

Plan de Béziers en 1914


Pour avoir une idée de la physionomie du centre ville au XIVème siècle, voici un extrait d'une série d'articles, "Dix ans de Consulat à Béziers de 1384 à 1394", publiée dans "l'Hérault" - hebdomadaire paraissant le Vendredi - par M.A. Baluffe :

" Les habitations étaient petites, basses, pressées sur leurs flancs, comme si elles voulaient se sentir les coudes, ramassées sur elles-mêmes, comme pour échapper à l'attention des hommes et aux déchaînements de la tempête.


  D'étroites et tortueuses rues où l'air, le soleil, la vie, circulaient péniblement et où les passants marchaient parfois l'un après l'autre, par d'interminables accroissements, d'incessants circuits, de perpétuelles ondulations transformaient en dédale leur inextricable et capricieux réseau.

Les maisons laissaient si peu d'espace à la circulation que, face à face, les voisins pouvaient se causer à voix basse de leurs fenêtres et même se serrer la main. Par exception, deux ou trois rues étaient plus spacieuses; c'étaient les grandes artères, et on les considérait comme de véritables merveilles.


 A ce titre, la rue Française était légendaire, si bien que de nos jours encore, malgré l'ouverture de bien d'autres rues plus larges et plus régulières, elle garde aux yeux des vieillards naïvement enthousiastes un magnifique prestige d'incomparable splendeur. /.../



 Quelque peu rurale était la physionomie de la ville. Les cultivateurs ne se gênaient pas pour vaquer à leurs travaux dans les rues : ici on vannait le blé, là on foulait les raisins, au risque d'intercepter tout passage.
 Et non content d'obstruer les rues par cet encombrement d'occupations champêtres et peu susceptibles de maintenir la propreté publique, les habitants avaient le long de leurs maisons des bancs de pierre, où toute la famille s'asseyait les soirs d'été, et où la plupart des marchands exhibaient les objets constituant leur fonds de magasin.

Le dicton qui a eu longtemps cours ici date de cette époque : A Béziés, treuco taulié ! En effet, on ne pouvait faire un pas dans une rue sans se heurter à quelque banc de pierre, à quelque étal, à quelque table de commerçant.


 Aux yeux des amateurs de pittoresque, cet état de chose était peut-être intéressant; mais il était dangereux aussi. Les épidémies engendrées ou favorisées par le défaut d'aération, étaient fréquentes et terribles. Les consuls soucieux de la salubrité générale devaient songer à y porter remède : ils n'y faillirent pas.
 Voici justement un règlement de police qui prescrit des mesures spéciales à cet effet."
Il est en langue Romane (traduit ici en Français) :


"Ceci est le carrayratge de la ville de Béziers, c'est à savoir, dans la ville devront être en surveillance les carreyriers en droite ligne de ce qui suit" :


- Que toits à cochons, bancs de pierre ou de bois ne demeurent dans aucune rue droite.
- Que tous les tas d'ordures qui sont dans les recoins obscurs ne demeurent dans aucune desdites rues et que personne n'y en fasse.
- Que dans aucune des rues droites de Béziers aucun homme n'aille jeter ni amonceler fumier ni paille.
- Que toutes bosses du sol desdites rues droites soient aplanies à l'aide d'enlèvement de terre, pour en égaliser le niveau.
- Que nul ne fasse un dépôt d'ordures devant son habitation, à moins qu'il ne demeure dans une rue fermée ou en un ciel ouvert.
- Qu'aucun homme n'égorge aucune bête, porc ni boeuf, ni mouton, ni bouc, dans une rue droite publique, tant qu'il ne sera pas dans la boucherie.
- Qu'aucun homme ne fasse fondre du suif cru dans la dite ville de Béziers.
- Qu'aucun homme ne batte ni vanne blé en gerbes dans les rues droites.
- Qu'aucun homme n'établisse des auvents, ne tienne des baquets, ni pots de plantes en dehors des forjets (avancée de toit), ni sur les fenêtres de Béziers.
- Que tout entassement de pierres, de pièces de bois pouvant être une cause de péril ou de dommage soit détruit, ou qu'on l'aplanisse de façon qu'il ne soit ni cause ni possibilité de dommage.
- Qu'aucun homme ni aucune femme n'établisse clôtures, ni creux à fumier, ni de lairans (cuvier, comporte), ni ne fasse lessives, ni étendoirs sur les cossières des remparts.